Maladies respiratoires chroniques

Les maladies respiratoires chroniques affectent les voies aériennes et d’autres parties du poumon. Parmi les plus courantes, on retrouve l’asthme, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), le cancer du poumon, la mucoviscidose (fibrose kystique), l’apnée du sommeil et les maladies pulmonaires professionnelles. Les maladies respiratoires se manifestent à tout âge : chez les enfants, les adolescents, les adultes et les aînés. La plupart de ces maladies sont par nature chroniques et elles ont des répercussions importantes non seulement sur la personne atteinte, mais sur sa famille, la collectivité et le système de soins de santé.

Projets financés

De 2009 à 2012, le Programme de la santé pulmonaire de l’Agence de la santé publique du Canada a financé des projets visant à répondre aux besoins particuliers relevés dans le Cadre de travail national sur la santé pulmonaire, un plan d’action élaboré au Canada par et pour les intervenants qui travaillent à l’amélioration de la santé pulmonaire. Le site internet du Cadre de travail national sur la santé pulmonaire présente de l’information sur ces projets.

Faits et chiffres

Prévalence

Faits saillants sur l’asthme : Données tirées de l’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada de 2011 (Document PDF), Agence de la santé publique du Canada. Fournir des renseignements à jour sur les répercussions de l’asthme sur les Canadiens.

Le rapport de 2007 intitulé La vie et le souffle : Les maladies respiratoires au Canada signale que plus de trois millions de Canadiennes et de Canadiens sont atteints de l’une des cinq maladies respiratoires graves que sont l’asthme, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), le cancer du poumon, la tuberculose et la fibrose kystique. Le nombre total des personnes souffrant d’une maladie respiratoire est beaucoup plus élevé, mais nous ne disposons pas de données sur la prévalence d’autres troubles respiratoires, comme la grippe, la pneumonie, la bronchiolite, le syndrome de détresse respiratoire et l’apnée du sommeil.

  • En 2013, 2 363 010 de Canadiens âgés de 12 ans et plus ont déclaré avoir reçu un diagnostic d’asthme de leur professionnel de la santé. La prévalence des cas autodéclarés d’asthme est généralement plus élevée chez les femmes que chez les hommes (Statistique Canada).
  • En 2013, 832 114 adultes étaient atteints de MPOC. Bien que la MPOC ait déjà été plus courante chez les hommes que chez les femmes, elle est aujourd’hui observée plus fréquemment chez les femmes que chez les hommes (Statistique Canada). Une forte incidence de la MPOC est signalée.
  • En 2011, le nombre de personnes atteintes de fibrose kystique s’élevait à 3 913. Auparavant, cette maladie était presque exclusivement observée chez les enfants, mais de nos jours la plupart des personnes atteintes vivent jusque dans la quarantaine (Fibrose kystique Canada).

Incidence

  • En 2014, on estime que 26 100 Canadiens – 13 400 hommes et 12 700 femmes – seront atteints d’un cancer du poumon. Celui-ci est devenu un problème de santé important chez les femmes. L’incidence du cancer du poumon chez les femmes augmente de façon constante depuis 1987, alors que les taux diminuent chez les hommes. (Statistiques canadiennes sur le cancer (Document PDF)).
  • En 2010, 1 577 nouveaux cas de tuberculose ou de retraitement ont été déclarés. Même si les cas de tuberculose au Canada ont atteint un faible taux global sans précédent, ce taux demeure élevé chez les Autochtones et chez les personnes nées dans un pays où la tuberculose est répandue (Agence de la santé publique du Canada).

Mortalité

  • Les maladies respiratoires, dont le cancer du poumon, représentent une cause de mortalité importante au Canada (242 074 décès en 2011) (Statistics Canada).
  • En 2009, les trois maladies respiratoires les plus courantes, soit le cancer du poumon (19 112 décès), la MPOC (10 859 décès) ainsi que la grippe et la pneumonie (5 826 décès), ont causé la mort de 35 727 personnes (Statistique Canada). D’autres maladies respiratoires contribuent également à la mortalité au Canada, mais dans une moindre proportion, soit parce que leur taux de létalité est faible (comme l’asthme – 228 décès) (Statistique Canada) ou parce que la maladie est peu courante (comme la fibrose kystique – 45 décès en 2011) (Fibrose kystique Canada (Document PDF)).
  • Le cancer du poumon est la principale cause de décès attribuable au cancer tant chez les hommes que chez les femmes. Il est responsable de tous les décès attribuables au cancer dans des proportions pratiquement égales pour les hommes et les femmes (Statistiques canadiennes sur le cancer 2013 (Document PDF)). Les décès attribuables à la grippe et à la pneumonie augmentent avec l’âge. Par exemple, en 2009, on dénombrait 605 décès chez les 45 à 65 ans et 2 979 décès chez les personnes de plus de 85 ans.

Fardeau économique

  • Les maladies respiratoires entraînent des répercussions économiques importantes sur le système canadien de soins de santé. Il ressort d’une analyse récente que les trois plus importantes maladies pulmonaires, soit le cancer du poumon, l’asthme et la MPOC, ont entraîné des coûts de 12 milliards de dollars en 2010, incluant 3,4 milliards $ en coûts directs en soins de santé (médicaments, hôpitaux, médecins) et 8,6 milliards de dollars en coûts indirects (décès prématurés et invalidité de longue durée) (Analyse des risques liés aux coûts des maladies pulmonaires chroniques au Canada, 2012).
  • Les maladies respiratoires arrivent au sixième rang – après les maladies cardiovasculaires, les maladies musculosquelettiques, les blessures, le cancer et les maladies neuropsychiatriques – pour ce qui est de la contribution aux coûts totaux des soins de santé.

Facteurs de risque

Pour la plupart des gens, les deux facteurs de risque les plus importants des maladies respiratoires chroniques sont la fumée du tabac (par le tabagisme et l’exposition à la fumée secondaire) et la qualité de l’air. Certains travailleurs courent aussi un risque accru de développer une maladie respiratoire. Les maladies respiratoires professionnelles sont causées par l’exposition en milieu de travail à des substances irritantes ou toxiques qui peuvent entraîner des affections respiratoires aigus ou chroniques.

Les personnes qui fument la cigarette courent un plus grand risque de développer un cancer du poumon, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et l’asthme. L’exposition à la fumée secondaire touche tous les Canadiens et cause le cancer chez les adultes non fumeurs, le syndrome de mort subite chez les nouveau-nés et aggrave les symptômes des personnes souffrant déjà d’une maladie respiratoire.

La qualité de l’air que nous respirons, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, a des effets sur chacun d’entre nous. Toutefois, les effets de l’exposition à de l’air de mauvaise qualité sont plus graves chez les personnes qui souffrent d’une maladie respiratoire. Ces personnes ne devraient pas fumer (ni être exposées à la fumée secondaire) et, dans la mesure du possible, elles devraient faire en sorte que l’air qu’elles respirent soit de bonne qualité.

Pour en savoir plus sur les facteurs de risque :

  • Renseignements sur les facteurs de risque des maladies respiratoires chroniques et d’autres maladies chroniques présentés par l’Agence de la santé publique du Canada.
  • Site sur le tabagisme de Santé Canada (qui présente également des renseignements sur la fumée secondaire et le renoncement au tabac).
  • L’Atlas des facteurs de risque de l’Agence de la santé publique du Canada présente les facteurs de risque associés aux principales maladies chroniques (ainsi que les tendances nationales au fil du temps, des estimations de la prévalence selon l’âge ainsi que des schémas de la prévalence des facteurs de risque au sein des régions sanitaires du pays) établis à partir des données issues des Enquêtes sur la santé dans les collectivités canadiennes (2005 et 2003) de Statistique Canada.

Prévention

Il est possible de prévenir bon nombre de maladies chroniques. Pour la plupart des Canadiens, les activités de prévention primaire consistent à prévenir les maladies respiratoires avant qu’elles ne surviennent par des initiatives de sensibilisation et d’éducation sur les facteurs de risque, comme la lutte contre le tabagisme et les mesures pour améliorer la qualité de l’air. De plus, les efforts permanents pour réduire l’exposition aux risques dans les lieux de travail constituent une partie importante de la prévention des maladies respiratoires professionnelles.

Pour en savoir plus sur la prévention :

Sources canadiennes

Sources étrangères

Stratégies

Sources canadiennes

Sources étrangères

Surveillance

La surveillance médicale peut être définie comme le suivi et la prévision de n’importe quel phénomène ou déterminant de la santé au moyen d’une collecte permanente de données de grande qualité, l’intégration, l’analyse et l’interprétation de ces données en produits de surveillance (par exemple des rapports, des avis, des alertes et des avertissements) et la distribution de ces produits à ceux qui en ont besoin.

Sources d’information sur la surveillance des maladies respiratoires graves :

Publications

Au Canada

À l’étranger

Outils et ressources

Au Canada

Au Canada

Examens systématiques des données de recherche

Examens tirés du site www.healthevidence.org (en anglais seulement) :

Recherchez d’autres examens systématiques.